mardi 9 juin 2015

Une question de bobines…

Trop de laxisme tue la liberté, notre actuel laisser-aller, démesuré à outrance, nous mène droit au gouffre. Notre permissivité, à l’égard de certains de nos sujets, fauteurs récurrents, qui sous le voile d’une certaine liberté d’expression, n’hésitent pas à porter préjudice à toute une nation pour une poignée de dollars ou de mains salles et répugnantes.
Notre Islam modéré et fort apprécié par ailleurs, à tel point que nous en sommes jalousés, vient de recevoir un coup terrible. Un revers sans précédent, au moment où sous d’autres cieux nous offrons le Livre Sain, pour faire rallier à la cause noble du tout puissant, nos frères des pays voisins, voilà qu’un chu, apprenti cinéaste ou pas, vient atterrir au mauvais moment et au mauvais endroit, semant avec son mode de communication une effroyable désolation. Il s’improvise ainsi en redresseur de tort, visant la notoriété à travers l’indécent, cherchant à se faire son pain, au détriment des autres et à l’insu de la vertu. En se servant de comparses, souvent illettrés,  démunis et aliénés, d’abord par la misère quotidienne, ensuite par les potions miraculeuses qu’ils ingurgitent à longueur de journée, il offre aux Marocains un message choquant, croyant apporter un sensationnel qui n’en est pas un. Malheureusement, pour lui, le sujet qu’il traite est vieux comme le monde, n’a rien d’insolite et n’est guère propre au Maroc. Pourquoi, ne va-t-il pas tourner sa bobine, à Paris ? C’est là-bas qu’il est né d’ailleurs et puis Pigalle est juste à quelques lieux à la ronde de là où il crèche. Il pourra  disposer de figurants beaucoup plus rodés à la besogne. Et puis, il y a aussi la Tunisie, son pays du côté maternel, il y trouvera sûrement matière à embobiner d’autres âmes en détresse pour faire des kilomètres de film. Mais non, il a choisi  le Maroc, le petit poucet, à qui on peut se la faire sans trop de dégâts, sans être inquiété. Il a dû voir la prestation en string de la chanteuse américaine sur les planches de Maouazzine, retransmise SVP à la télé et se voyait dans l'air du temps..
Je crois fermement, maintenant, plus qu’avant que la notion de liberté, commence à être mal interprétée chez nous. Notre pays où la clémence et l’empathie de notre arsenal juridique et judiciaire sont données en exemple, gagnerait à sévir au plus vite et tirer sur les rennes. A titre d’argument, ce voleur de voiture, détenant une arme blanche en plus, se fait écroué pour 3 petits mois de prison et écope d’une amende de 3000 Dhs !!! Ce n’est pas clément ça…
Une conduite de changement s’impose, pour que chacun connaisse ses droits et son devoir envers son prochain. Pour notre cinéaste en verve, le minimum d’un carton jaune s’impose, avec obligation d’adresser des excuses à tout le peuple marocain, ainsi qu’aux pays induits dans le film.
Ce n’est pas en banalisant, des faits comme ceux-là que nous gagnerons le pari de produire des  sujets sains d’esprit et de corps, des sujets actifs et vertueux envers leur patrie et leur roi.  
Nous sommes dans une position de modérés, alors veillons au grain, car sur cette ligne nous sommes proches de clivages dangereux qui peuvent nous porter sérieusement préjudice. Nous pouvons facilement basculer vers l’irréparable, si nous ne mesurons pas nos pas. Soyons vigilants et refusons que de pareils agissements se répètent devant nos chérubins, à qui  l’école et la maison font l’effort d’apprendre  la vertu et la bienséance  mais que nos élus par le biais de concerts ou de films, nus et trop balancés  à mon goût, programmés en période d’examen de surcroit, annihilent dans un toupet exaspérant.
Salah ABDELMOUMENE  (Salé)

vendredi 8 mai 2015

A Mounir, l’éclaireur éclairant

Enfin, une heureuse induction, pour prouver à Si Rahmouni, un tant soit peu de reconnaissance pour l’abattage phénoménal qu’il a volontairement réalisé depuis des décennies, au profit des jeunes et des moins jeunes de notre pays. Ce qui est extraordinaire, c’est ce déclic et cette idée géniale d’avoir permis à la jeunesse marocaine d’antan, qui n’avait alors d’autres artifices que les lettres et les missives pour communiquer, de véhiculer leur pensée  via un quotidien, voué à leur cause.
En plus, il ne s’agissait pas seulement de mettre à disposition, sur les pages de l’opinion,  d’un espace réservé aux jeunes, mais le grand effort résidait dans le maintien de celui-ci, contre vents et marrées, à un niveau de qualité appréciable. La grosse difficulté, sûrement, fut dans la force et la foi nécessaires pour alimenter durablement ces deux pages  à un moment où les écrits des participants, souvent sous forme de manuscrits, devaient être relus, au besoin corrigés, ensuite retapés avant de les transmettre aux imprimeurs du Journal.  Je ne sais pas si, nos jeunes ODJistes   se rendent compte un peu de la difficulté de la gestion du contenu, où une simple coquille, voire un gallicisme mal placé ou mal interprété était lourd  de conséquence.
Ceci est un témoignage d’un ancien jeune, pour ne pas dire un vieux (61 ans), qui a vécu toutes les étapes citées plus haut, qui a écrit bon nombre d’articles, d’abord sur l’opinion région, à la demande du représentant du parti, avant d’être séduit par les deux pages de Si Rahmouni et d’entreprendre d’y  participer de temps à autre  en proposant des articles souvent issus de notre quotidien et de notre vécu.
Conscient de cette impartialité de si Rahmouni, dans le choix des écrits qu’il valide, maintenant, encore plus qu’avant,  je n’ai jamais baissé les bras, quand l’un de mes articles ne trouvait pas de place dans l’ODJ. Je me délectais toujours du plaisir, de lire en premier, le mot de Rahmouni, avant de me rabattre sur les autres essais de mes concitoyens et il ne se passait pas une fois où je n’apprenais quelques tournures peu ou prou utilisées, mais for intéressantes.  
Je ne vous cache pas non plus, que, technologie oblige, je me suis fait un blog, que j’alimente régulièrement, mais je vous assure que le plaisir que l’on a à lire le journal n’a pas son pareil pour agrémenter son vécu et se sentir quelques fois utile à son niveau.
Tout le bénéfice revient donc à cet homme qui a su insuffler, d’une manière intelligente, à plusieurs  générations, cette envie d’écrire, cette envie d’occire le verbe, cette envie d’être un battant, ce souci de bien faire, pour aller de l’avant, pour s’améliorer, pour s’affermir  et s’affirmer.  Il a créé un support parallèle et informel, aux institutions de l’enseignement, qui depuis l’arabisation en 1975, battaient déjà de l’aile.
Il serait prétentieux de ma part de citer d’une manière exhaustive les réalisations de Si Mounir, en si peu de temps et d’espace, mais  je lui dis simplement Merci et je déclare me porter volontaire, si un quelconque hommage venait à être organisé par l’Opinion, en reconnaissance aux efforts louables consentis par cet homme.

Salah ABDELMOUMENE (Un inconditionnel - Salé)