Trop
de laxisme tue la liberté, notre actuel laisser-aller, démesuré à outrance,
nous mène droit au gouffre. Notre permissivité, à l’égard de certains de nos
sujets, fauteurs récurrents, qui sous le voile d’une certaine liberté
d’expression, n’hésitent pas à porter préjudice à toute une nation pour une
poignée de dollars ou de mains salles et répugnantes.
Notre
Islam modéré et fort apprécié par ailleurs, à tel point que nous en sommes
jalousés, vient de recevoir un coup terrible. Un revers sans précédent, au
moment où sous d’autres cieux nous offrons le Livre Sain, pour faire rallier à
la cause noble du tout puissant, nos frères des pays voisins, voilà qu’un chu,
apprenti cinéaste ou pas, vient atterrir au mauvais moment et au mauvais
endroit, semant avec son mode de communication une effroyable désolation. Il
s’improvise ainsi en redresseur de tort, visant la notoriété à travers
l’indécent, cherchant à se faire son pain, au détriment des autres et à l’insu
de la vertu. En se servant de comparses, souvent illettrés, démunis et aliénés, d’abord par la misère
quotidienne, ensuite par les potions miraculeuses qu’ils ingurgitent à longueur
de journée, il offre aux Marocains un message choquant, croyant apporter un
sensationnel qui n’en est pas un. Malheureusement, pour lui, le sujet qu’il
traite est vieux comme le monde, n’a rien d’insolite et n’est guère propre au
Maroc. Pourquoi, ne va-t-il pas tourner sa bobine, à Paris ? C’est
là-bas qu’il est né d’ailleurs et puis Pigalle est juste à quelques lieux à la
ronde de là où il crèche. Il pourra disposer de figurants beaucoup plus rodés à la
besogne. Et puis, il y a aussi la Tunisie, son pays du côté maternel, il y
trouvera sûrement matière à embobiner d’autres âmes en détresse pour
faire des kilomètres de film. Mais non, il a choisi le Maroc, le petit poucet, à qui on peut se la
faire sans trop de dégâts, sans être inquiété. Il a dû voir la prestation en
string de la chanteuse américaine sur les planches de Maouazzine, retransmise
SVP à la télé et se voyait dans l'air du temps..
Je
crois fermement, maintenant, plus qu’avant que la notion de liberté, commence à
être mal interprétée chez nous. Notre pays où la clémence et l’empathie de
notre arsenal juridique et judiciaire sont données en exemple, gagnerait à
sévir au plus vite et tirer sur les rennes. A titre d’argument, ce voleur de
voiture, détenant une arme blanche en plus, se fait écroué pour 3 petits mois
de prison et écope d’une amende de 3000 Dhs !!! Ce n’est pas clément ça…
Une
conduite de changement s’impose, pour que chacun connaisse ses droits et son
devoir envers son prochain. Pour notre cinéaste en verve, le minimum d’un
carton jaune s’impose, avec obligation d’adresser des excuses à tout le peuple
marocain, ainsi qu’aux pays induits dans le film.
Ce
n’est pas en banalisant, des faits comme ceux-là que nous gagnerons le pari de
produire des sujets sains d’esprit et de
corps, des sujets actifs et vertueux envers leur patrie et leur roi.
Nous
sommes dans une position de modérés, alors veillons au grain, car sur cette
ligne nous sommes proches de clivages dangereux qui peuvent nous porter
sérieusement préjudice. Nous pouvons facilement basculer vers l’irréparable, si
nous ne mesurons pas nos pas. Soyons vigilants et refusons que de pareils
agissements se répètent devant nos chérubins, à qui l’école et la maison font l’effort d’apprendre la vertu et la bienséance mais que nos élus par le biais de concerts ou
de films, nus et trop balancés à mon
goût, programmés en période d’examen de surcroit, annihilent dans un toupet
exaspérant.
Salah
ABDELMOUMENE (Salé)