Décidément, la férule du destin a
sévi ces derniers temps dans notre contré. Après le départ tragique de trois
illustres personnalités du monde politique et culturel, paix à leurs âmes,
voilà que la mauvaise série continue. Juste avant le grand départ de Fatima Aouame,
notre célèbre championne du demi-fond, que Dieu l’entoure de sa miséricorde, un
autre grand sportif de notre nation, peu connu dans les hautes sphères, mais d’une
renommée extraordinaire à l’échelle régionale du centre sud (Meknès –Tafilalet)
a rendu l’âme.
Il s’agit de Hajji Abdelhak. Oh
Oui !! La faucheuse ne l’a pas épargné et la pris au dépourvu, dans la
fleur de l’âge. Abdelhak, pour ceux qui ne le connaissent pas, est un sportif
bourré de talents, footballeur hors pair, maniant le ballon à la perfection, un cœur infatigable
à l’effort et empathique envers ses coéquipiers auprès desquels par sa juste
présence, il rayonnait immanquablement.
De ma carrière de footballeur, ensuite d’entraineur au club de l’Union
Sportive de Midelt (USM), je n’ai jamais vu un joueur de cette exemplarité, de
cette vision de jeux, de cette endurance. Abdelhak était de la graine des
champions. Joueur bi dextre à la perfection, il faisait, souvent, à lui seul, basculer
le match à l’avantage de son club. Il est tout simplement de cette trempe rarissime des Dolmi et
confrères. Il a décliné à plusieurs reprises les offres de rejoindre des
équipes de 1ère division de Meknès et d’ailleurs, pour rester fidèle
à son club de 3ème division honneur à Midelt….
Enfin ceci n’est qu’un bréviaire,
réduit au maximum, des réalisations de Abdelhak. Le moment étant au
recueillement, il n’est guère indiqué pour étendre la palabre.
Père de 3 enfants, Abdelhak, nous
a quitté au moment où l’on s’y attendait le moins, asphyxié sous sa douche par
le gaz butane, il passa l’arme à gauche, en laissant derrière lui un vide
incommensurable, aussi bien sur les terrains de jeu que dans les cœurs des
citoyens de Midelt et région. Tous ceux
qui l’ont connu ou entendu parler de ses exploits, ont eu le souffle coupé en
recevant la nouvelle, car même les mots sus cités, placés bout à bout plus ou
moins adroitement, comme j’ai tenté de le faire, ne pourront exprimer la
grandeur de la tristesse que les amis, les proches et la famille du défunt,
ressentent en ces moments de séparation.
Adieu Abdelhak, nous ne t’oublierons
jamais et nous implorerons le bon Dieu dans nos prières pour te couvrir de sa
miséricorde. Nous sommes à Dieu et à lui nous retournons.
Salah ABDELMOUMENE – Rabat- (en
mémoire à Abdelhak)
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