vendredi 8 mai 2015

A Mounir, l’éclaireur éclairant

Enfin, une heureuse induction, pour prouver à Si Rahmouni, un tant soit peu de reconnaissance pour l’abattage phénoménal qu’il a volontairement réalisé depuis des décennies, au profit des jeunes et des moins jeunes de notre pays. Ce qui est extraordinaire, c’est ce déclic et cette idée géniale d’avoir permis à la jeunesse marocaine d’antan, qui n’avait alors d’autres artifices que les lettres et les missives pour communiquer, de véhiculer leur pensée  via un quotidien, voué à leur cause.
En plus, il ne s’agissait pas seulement de mettre à disposition, sur les pages de l’opinion,  d’un espace réservé aux jeunes, mais le grand effort résidait dans le maintien de celui-ci, contre vents et marrées, à un niveau de qualité appréciable. La grosse difficulté, sûrement, fut dans la force et la foi nécessaires pour alimenter durablement ces deux pages  à un moment où les écrits des participants, souvent sous forme de manuscrits, devaient être relus, au besoin corrigés, ensuite retapés avant de les transmettre aux imprimeurs du Journal.  Je ne sais pas si, nos jeunes ODJistes   se rendent compte un peu de la difficulté de la gestion du contenu, où une simple coquille, voire un gallicisme mal placé ou mal interprété était lourd  de conséquence.
Ceci est un témoignage d’un ancien jeune, pour ne pas dire un vieux (61 ans), qui a vécu toutes les étapes citées plus haut, qui a écrit bon nombre d’articles, d’abord sur l’opinion région, à la demande du représentant du parti, avant d’être séduit par les deux pages de Si Rahmouni et d’entreprendre d’y  participer de temps à autre  en proposant des articles souvent issus de notre quotidien et de notre vécu.
Conscient de cette impartialité de si Rahmouni, dans le choix des écrits qu’il valide, maintenant, encore plus qu’avant,  je n’ai jamais baissé les bras, quand l’un de mes articles ne trouvait pas de place dans l’ODJ. Je me délectais toujours du plaisir, de lire en premier, le mot de Rahmouni, avant de me rabattre sur les autres essais de mes concitoyens et il ne se passait pas une fois où je n’apprenais quelques tournures peu ou prou utilisées, mais for intéressantes.  
Je ne vous cache pas non plus, que, technologie oblige, je me suis fait un blog, que j’alimente régulièrement, mais je vous assure que le plaisir que l’on a à lire le journal n’a pas son pareil pour agrémenter son vécu et se sentir quelques fois utile à son niveau.
Tout le bénéfice revient donc à cet homme qui a su insuffler, d’une manière intelligente, à plusieurs  générations, cette envie d’écrire, cette envie d’occire le verbe, cette envie d’être un battant, ce souci de bien faire, pour aller de l’avant, pour s’améliorer, pour s’affermir  et s’affirmer.  Il a créé un support parallèle et informel, aux institutions de l’enseignement, qui depuis l’arabisation en 1975, battaient déjà de l’aile.
Il serait prétentieux de ma part de citer d’une manière exhaustive les réalisations de Si Mounir, en si peu de temps et d’espace, mais  je lui dis simplement Merci et je déclare me porter volontaire, si un quelconque hommage venait à être organisé par l’Opinion, en reconnaissance aux efforts louables consentis par cet homme.

Salah ABDELMOUMENE (Un inconditionnel - Salé)