Enfin, une heureuse induction,
pour prouver à Si Rahmouni, un tant soit peu de reconnaissance pour l’abattage
phénoménal qu’il a volontairement réalisé depuis des décennies, au profit des
jeunes et des moins jeunes de notre pays. Ce qui est extraordinaire, c’est ce
déclic et cette idée géniale d’avoir permis à la jeunesse marocaine d’antan,
qui n’avait alors d’autres artifices que les lettres et les missives pour
communiquer, de véhiculer leur pensée via
un quotidien, voué à leur cause.
En plus, il ne s’agissait pas
seulement de mettre à disposition, sur les pages de l’opinion, d’un espace réservé aux jeunes, mais le grand
effort résidait dans le maintien de celui-ci, contre vents et marrées, à un
niveau de qualité appréciable. La grosse difficulté, sûrement, fut dans la
force et la foi nécessaires pour alimenter durablement ces deux pages à un moment où les écrits des participants,
souvent sous forme de manuscrits, devaient être relus, au besoin corrigés,
ensuite retapés avant de les transmettre aux imprimeurs du Journal. Je ne sais pas si, nos jeunes ODJistes se rendent compte un peu de la difficulté de
la gestion du contenu, où une simple coquille, voire un gallicisme mal placé ou
mal interprété était lourd de conséquence.
Ceci est un témoignage d’un
ancien jeune, pour ne pas dire un vieux (61 ans), qui a vécu toutes les étapes citées
plus haut, qui a écrit bon nombre d’articles, d’abord sur l’opinion région, à
la demande du représentant du parti, avant d’être séduit par les deux pages de
Si Rahmouni et d’entreprendre d’y
participer de temps à autre en
proposant des articles souvent issus de notre quotidien et de notre vécu.
Conscient de cette impartialité de
si Rahmouni, dans le choix des écrits qu’il valide, maintenant, encore plus
qu’avant, je n’ai jamais baissé les
bras, quand l’un de mes articles ne trouvait pas de place dans l’ODJ. Je me
délectais toujours du plaisir, de lire en premier, le mot de Rahmouni, avant de
me rabattre sur les autres essais de mes concitoyens et il ne se passait pas
une fois où je n’apprenais quelques tournures peu ou prou utilisées, mais for
intéressantes.
Je ne vous cache pas non plus,
que, technologie oblige, je me suis fait un blog, que j’alimente régulièrement,
mais je vous assure que le plaisir que l’on a à lire le journal n’a pas son
pareil pour agrémenter son vécu et se sentir quelques fois utile à son niveau.
Tout le bénéfice revient donc à
cet homme qui a su insuffler, d’une manière intelligente, à plusieurs générations, cette envie d’écrire, cette
envie d’occire le verbe, cette envie d’être un battant, ce souci de bien faire,
pour aller de l’avant, pour s’améliorer, pour s’affermir et s’affirmer. Il a créé un support parallèle et informel,
aux institutions de l’enseignement, qui depuis l’arabisation en 1975, battaient
déjà de l’aile.
Il serait
prétentieux de ma part de citer d’une manière exhaustive les réalisations de Si
Mounir, en si peu de temps et d’espace, mais
je lui dis simplement Merci et je déclare me porter volontaire, si un
quelconque hommage venait à être organisé par l’Opinion, en reconnaissance aux
efforts louables consentis par cet homme.
Salah
ABDELMOUMENE (Un inconditionnel - Salé)